HASPRES

La ville/Les rues de Haspres

Les rues de Haspres

La rue des Alliés

Terme donné à l'ensemble des nations (Angleterre, Belgique, Etats-Unis, France, Russie...) qui se sont alliées pour vaincre l'Allemagne lors de la première guerre mondiale.

Rue du Général André

Ministre de la Guerre (1901-1905) sous le ministère anticlérical de Combes, le Général André se rendit très populaire en améliorant la situation morale et matérielle de la troupe. Mais il fut malheureusement impliqué dans "l'affaire des fiches". Son Etat Major avait constitué des fiches sur les opinions politiques, religieuses et sur la vie privée des officiers d'après des renseignements fournies par la Franc-Maçonnerie. La révélation de cette scandaleuse "affaire des fiches" provoqua en 1905 la chute du "petit père Combes" ... et le Général André dut démissionner.

Cité Aragon

Poète, écrivain, journaliste Aragon fut l'intellectuel institutionnel du Parti Communiste et séjourna fréquemment à Moscou s'initiant à la littérature russe. Il dirigea le grand quotidien "Ce soir", fut directeur des Lettres Françaises et élu à l'Académie Goncourt. Pendant la Seconde Guerre Mondiale il participe activement à la Résistance dont il devient le grand poète. Après la Libération et jusqu'à sa mort il joua le rôle de chef de file des intellectuels communistes.

Impasse Audin

Pendant le Bataille d'Alger, dans la nuit du 11 au 12 Juin 1957, Maurice Audin, assistant communiste de la faculté des sciences, est arrêté et torturé. Le docteur Hadjadj fut témoin des sévices qu'on lui fit subir. Son corps disparut et il n'y eut jamais de sanction contre les tortionnaires. Le Colonel Godart retira à la préfecture d'Alger le dossier concernant son arrestation et le fit disparaïtre.
L'indignation soulevée dans les milieux universitaires et le témoignage accusateur du journaliste Henri Alleg dans son livre "La Question" (livre aussitôt saisi) faillit faire de "l'affaire Audin" une seconde "affaire Dreyfus".

Rue Pierre Brossolette

Professeur et journaliste de tendance socialiste, Pierre Brossolette fut un résistant de la première heure. Il jouait le rôle d'intermédiaire entre la Résistance en France et la  Résistance extérieure de Londres. Après la mort de Jean Moulin (Juin 1944) il devait lui succéder mais De Gaulle choisira Bolleart ancien préfet. Le bateau qui le conduisait en Angleterre échoua en baie d'Audierne. Il fut arrêté, incarcéré à Rennes puis à Paris. Torturé dans les locaux de la Gestapo de l'Avenue Foch, il refusa de parler et se suicida en se jetant par une fenêtre.

Rue Arthur Brunet

Arthur Brunet est né à Denain le 1 novembre 1897. Après l'obtention de son certificat d'études il travailla comme mineur à la fosse de l'Enclos. En1935, à la veille du Front Populaire, il fut élu Maire communiste de Denain succédant au socialiste François Lefebvre. Autodidacte, travaileur infatigable il se consacre entièrement à sa ville natale. En septembre 1941, suite au sabotage d'un train de munitions. Il fut arrêté comme otage par les SS. Incarcéré à la prison de Loos, il fut condamné à mort sur le motif "d'être l'âme de Communisme à Denain" (livre des otages de Klarsfeld). Il fut éxécuté le 26 septembre 1941 d'une balle dans la nuque. On peut lire au Musée de la Résistance de Denain sa très émouvante lettre d'adieu.

Rue Marcel Cachin

Né à Paimpol en 1869, Marcel Cachin fut professeur de philosophie à Bordeaux pendant quinze ans. Disciple de Guesde, il milite Parti Ouvrier Français et est  en 1905 l'un des fondateurs de la S.F.I.O. Très grand orateur, il est élu député de Paris en 1912. Pendant le Première Guerre Mondiale il est chargé de missions délicates (contacts diplomatiques avec l'Italie et la Russie). E 1918, il est directeur du journal "l'Humanité", poste qu'il occupera jusqu'à sa mort en 1958. Au congrès de Tours de 1920, il opte pour l'adhésion à la 3e Internationale. En 1936 il sera l'un des piliers du Front Populaire. Refusant de désavouer le pacte Germano-Soviétique il est déchu de ses fonctions politiques en 1940 et va mener pendant la guerre une existence clandestine. Après la Libération il reprendra ses activités jusqu'à sa mort en 1958.

Rue Carnot

Sadi Carnot, petit fils du "Grand Carnot", fut d'abord ingénieur des Ponts et Chaussées avant de devenir député républicain de la Côte d'Or en 1871, puis Ministre des fiances en 1885. En, 1887 il devint Président de la République. Bien qu'assez effacé il était estimé pour son intégrité. Son septennat fut troublé par l'agitation boulangiste, le scandale de Panama et la crise anarchiste. Il fut assassiné à Lyon en 1894 par Caserio, un anarchiste italien.

Rue Chanzy

Pendant la Guerre de 1870-1871, le Général Chanzy, volontaire, tenace, placé à la tête de la 2ème armée de la Loire, a tenu tête à 3 corps d'armée ennemie, espérant en vain pouvoir dégager Paris entouré par les Prussiens. Il fut en suite nommé gouverneur d'Algérie et Ambassadeur en Russie.

Rue de la Couture

Le terme "couture" désigne des jardins situés en dehors des remparts d'une ville mais attenant à ceux-ci.

Cité Ambroise Croizat

Ambroise Croizat fut député en 1936, au moment du Front Populaire. Dès l'avènement de la 4ème République, après la libération, il fut nommé 4 fois ministre. Ministre du Travail sous le 2ème ministère de Gaulle (Novembre 45 Janvier 46), ministre de la Sécurité Sociale et du Travail sous le ministère Félix Gouin, (Janvier 45 Juin 46),  ministre du Travail sous le ministère Georges Bidault (Juin 46 Novembre 46) et ministre de la Sécurité Sociale et du Travail sous le ministère Ramadier (Janvier 47 Novembre 47).

Rue Camille Desmoulins

Né à Guise en 1760, Camille Desmoulins était un avocat sans cause, handicapé par un bégaiement. Néammoins il participa activement au mouvement révolutionnaire. Le 12 Juillet 1789, épée et pistolet en mains, il harangua, malgré son bégaiement, la foule parisienne, provoquant l'agitation qui allait mener à la Prise de la Bastille. Député de Paris, brillant journaliste du"Vieux Cordelier", mordant, incisif, cruel même. Il entérina les Massacres de Septembre 1792 et vota la mort du Roi. Par la suite, écoeuré des carnages, il va lutter contre la terreur, ce qui causera sa perte, il sera guillotiné le 5 avril 1794 avec son ami Danton.

Rue Faidherbe

Ce Général Républicain, sorti de Polytechnique est né à Lille en 1818. On l'appelait le Général "Quat'z yeux" car il portait des lunettes. En 1854 il fut nommé gouverneur général du Sénégal où son oeuvre fut considérable : création d'hôpitaux, d'écoles, de casernes, aménagement de Dakar, de Saint Louis. Placé ensuite à la tête de l'Armée du Nord lors de la  Guerre 1870-1871, il remporta sur les prussiens les victoires de Pont Noyelles et de Bapaume et, malgré la déroute de St-Quentin, il épargna l'occupation du Nord et du Pas-de-Calais. Il sera ensuite député du Nord puis Sénateur. Paris lui fera des funérailles nationales et une foule de 300 000 personnes assistera à ses obsèques à Lille. Quatre statues équestres à Bapaume, St-Quentin, Lille et St-Louis du Sénégal l'ont immortalisé. 

Rue Jules Ferry

Né à Saint Dié en 1832, Jules Ferry fut d'abord avocat avant de devenir politicien (d'opposition républicaine) : il fut même Franc-Maçon. Après la révolution du 4 Septembre 1870, il fut nommé Préfet de la Seine et maire de Paris, imposant aux habitants pendant le siège par les Prussiens, des restrictions qui lui valurent le surnom de "Ferry Famine". Il sera toujours impopulaire.
Après la démission de Mac Mahon, il fut ministre de l'instruction Publique, et par deux fois, Président du Conseil (1881-82 et 1883-85). C'est au cours de ces deux ministères que seront votées les lois revendiquées par les Républicains (lois sur la liberté de réunion, de presse, d'organisation communale et surtout celle de la liberté syndicale (1884)).
Mais Ferry est avant tout le promoteur de l'oeuvre la plus fondamentale de la 3ème République : les lois de 1881-1882 instaurant la gratuité, la laïcité et l'obligation scolaires.
Hélas, sa politique d'expansion colinale (protectorat de la Tunisie, occupation du Congo, présence française à Madagascar, ...) lui valurent les attaques le plus violentes. En 1885, l'échec de l'expédition du Tonkin, grossi par la presse, va provoquer sa chute.
En Février 1885, il réapparut sur la scène politique, fut élu président du Sénat... trois mois avant sa mort.

Rue Gambetta

Léon Gambetta est né à Cahors en 1838 dans une famille d'émignés génois. Après de brillantes études, il devint avocat puis politicien, et fut élu en 1869 député libéral de Belleville.Pendant la guerre de 1870-71, il incarne "l'âme résistante" contre les Prussiens. Après avoir obtenu la déchéance de l'empire, il fait proclamer la 3ème République avec Fabre et Ferry. Il s'évade en ballon de Paris assiégé (exploit devenu légendaire), rejoint Tours où il veut continuer la guerre à outrance, essayant, mais en vain, de remettre sur pied une armée de secours... Il s'insurge contre l'armistice et le rattachement de l'Alsace et de la Lorraine à l'Allemagne.
Après la guerre, à une époque "dangeureuse" où de nombreux députés envisageaient le retour de la monarchie, il lutta avec acharnement pour maintenir la Répiblique.
Les députés Républicains vont alors se méfier de sa politique extérieure trop active (revancharde et coloniale), et le président Jules Grévy va le tenir à l'écart de 1879 à 1881.
De retour sur la scène politique en 1882, il est chargé de former un ministère appelé "Grand Ministère", qui ne durera que 67 jours, Gambetta n'a que 44 ans, et meurt quelques mois plus tard ... Paris lui fera des funérailles nationales.

Rue Clément Godart

Son nom apparaît sur la plaque souvenir de l'ancienne salle des mariages de la mairie (à l'étage) comme "bienfaiteur de la commune" : aucun autre renseignement n'est actuellement en notre possession...

Rue Julian Grimaü

Victime de la répression franquiste. Commissaire politique des armées républicaines lors de la Guerre d'Espagne (1936-1939), julian Grimaü fut emprisonné de longues années après la vistoire de Franco. Il fut jugé et condamné à mort le 18 Avril 1963, pour "participation républicaine à la guerre civile". Son exécution eut lieu dès le lendemain.

Rue du 8 Mai 1945

Date de l'armistice mettant fin à la seconde guerre mondiale. Il y eut en fait deux armistices : l'un signé le 7 Mai 1945 au Quartier Général d'Eisenhower à Reims, l'autre signé le lendemain 8 Mai à Berlin, où la France était représentée par le Général de Lattre de Tassigny.

Rue Edgar Quinet

(1803-1875) : Historien républicain, Edgar Quinet fut professeur au collège de France où son enseignement était dominé par l'anticléricalisme et l'amour de la Révolution. Elu député de gauche, il fut révoqué par Guizot après le coup d'état du 2 Décembre 1851, et dû s'exiler en Belgique puis en Suisse. De retour en france en 1871, il retrouve son siège de député. Il fut le maïtre à penser de la République Laïque.

Rue Edouard Leveugle

Edouard Leveugle est né à Haspres le 24 novembre 1933. Il passa son enfance et son adolescence à Chomérac dans l'Ardèche où son père était directeur dans une usine textile. Il revint dans le Nord, à Maretz, où il travailla aux Ets Béra dirigés par sa mère, puis à Haspres où il logeait rue de la Fontaine.
En 1958, il fut rappelé sous les drapeaux en Algérie. Dans la nuit du 20 au 21 Août, à la tête de sa section dont il était Maréchal des Logis, il tomba dans une embuscade sur la route  de Ménerville à Souk-El-Haad. Il reçut une rafale de pistolet mitrailleur en pleine poitrine et fut tué sur le coup. Il laissait une femme et un enfant d'un an.
La rue Edouard Leveugle fut inaugurée en octobre 1989

Rue Emile Zola

Ecrivain français né à PARIS en 1840, dont l'oeuvre littéraire est dominée par "les Rougon Macquart" : série de 20 livres pour la société française sous le Second Empire, dont le plus célèbre est "Germinal" Pour écrire ce livre, Zola vint dans notre région, logea à Anzin, descendit dans la fosse Renard à Denain, étudia la vie des mineurs...
Bien que foncièrement républicain, son activité politique fut limitée. Cependant à la demande de Clémenceau, il publia dans l'Aurore son célèbre article "J'accuse" qui mit le feu aux poudre lors de l'Affaire Dreyfus. Condamné à un an de prison, il s'exila en Angleterre. Il mourut en 1902, asphyxié par les émanations d'un poële.

Place Gabriel Péri

Politicien français, Gabriel Péri est né à Toulon en 1902. Membre du Comité Central du Parti Communiste, journaliste à l'Humanité, il fut élu député en 1932. En 1941, il fut arrêté comme résistant, et fusillé par les allemands.

Rue Gustave Melon

Résistant hasprien (F.F.I.) qui fut tué à Douchy le 2 Septembre 1944, jour de la Libération. Il avait été fait prisonnier en 1940, puis libéré (Pupille de la Nation dont le père fut tué pendant la guerre 1914-1918).

Rue Isabeau Méresse

Comme Clément Godart, Isabeau Méresse fut un bienfaiteur de la Commune, sur lequel nous ne possédons actuellement aucun renseignement malgré nos recherches.

Rue Jean Jaurès

Homme politique français né à Castres en 1859. Brillant universitaire (professeur de philosophie à Albi et Tarbes), il se lance dans la politique et est élu député de la Gauche Républicaine en 1885, puis de 1889 à 1898, et de 1902 à sa mort.
Généreux et épris de justice, il s'engage à fond pour défendre Dreyfus.
En 1904, il fonde le grand quotidien socialiste : l'Humanité. Puis, avec l'aide de Jules Guesde et Marcel Cachin qui veulent l'unification des socialistes, il participera en 1905 à la fondation de la S.F.I.O.
Pacifique résistant, haï des nationalistes qui l'accusent de trahison, il va tout faire pour éviter la guerre.
Le 31 Juillet 1914, il est assassiné au Café du Croissant à Paris par le nationaliste Vilain.
Le 3 Août éclatait la 1ère Guerre Mondiale...
Vilain sera jugé et acquitté après la guerre ... Les Républicains espagnols l'exécuteront pendant la Guerre Civile.

Rue Jules Guesde

Jules Guesde, de son vrai nom Bazile, est né à Paris en 1835. Socialiste dès son plus jeune âge, il entre dans le journalisme, mais ses idées avancées l'obligent à s'exiler après l'échec de la  Commune en 1871.
En 1881, les socialistes de Roubaix lui font appel pour être leur candidat aux élections législatives, mais il n'obtient qu'un petit nombre de voix. Il se présente à nouveau en 1893, et est élu malgré une violente campagne diffamatoire. C'est un vrai triomphe pour les socialistes. Tribun intègre, aux images fortes et aux paroles cinglantes, il se dit "l'ouvrier des ouvriers", se dévoue pour le peuple et fait de Roubaix "une Mecque rouge".
Le richissime Eugène Motte (propriétaire d'usines textiles, alors en plein essor à Roubaix) va alors mener contre lui une seconde campagne diffamatoire : "Guesde voleur ! ", "Guesde chômage ! " : Jules Guesde sera battu en 1898 et en 1902.
Il retrouva son siège de député en 1905, après la création de la S.F.I.O., puis sera régulièrement réélu. Pendant la 1ère Guerre Mondiale, il sera nommé ministre d'Etat de l'Union Sacrée.
Au congrès de Tours de 1920, il refusera le ralliement à la IIIème Internationale. Il mourra deux ans plus tard, "indigné de voir le spectacle infernal d'un prolérariat divisé contre lui-même".

Rue Victor Hugo

L'auteur des Misérables et de Notre-Dame de Paris est vraiment trop connu pour que nous ayons à l'évoquer ici !

Rue Voltaire

Son vrai nom était François-Marie Arouet. Plilosophe impertinent, rebelle, mordant, Voltaire a mené une vie mouvementée suite à ses démêlés avec le pouvoir, la religion, ...
Il sera embastillé, devra s'exiler en Angleterre, recherchera des protecteurs (Empereur de Russie) et se réfugiera à Ferney (frontière Suisse).
Il a répandu ses idées philosophiques dans ses contes (Candide), ses essais historiques (le siècle de Louis XIV),ses affaires judiciaires (Affaire Callas), luttant contre le despotisme, l'injustice, l'arbitraire, ... On ne qualifiera de "destructeur de l'ancien Régime". Les révolutionnaires de 1789 transporteront ses cendres au Panthéon.

Rue Waldeck Rousseau

Né à Nantes en 1846, Waldeck Rousseau fur d'abord un brillant avocat avant de se lancer dans la politique (Député républicain de Rennes de 1879 à 1889, puis ministre de l'intérieur dans le cabinet de Gambetta, puis de Jules Ferry).
En 1884, il fait voter la loi sur la liberté syndicale. Au coeur de l'affaire Dreyfus qu'il fera amnistier, il est appelé à former un gouvernement et va accomplir une oeuvre considérable sur le plan social (défense du syndicalisme, loi sur les associations, réforme de l'enseignement, ...). Il est en outre partisan du rapprochement avec l'Angleterre et l'Italie.
Souhaitant le maintien du Concordat permettant au gouvernement de surveiller le Clergé, il est "contré" par Combes, qui impose la séparation de l'église et de l'Etat. Après les élections de 1902 marquant le progrès de la Gauche, Waldeck Rousseau, malade, quitte toutes ses fonctions.

Rue Lodieu

Médecin qui prouve que Raoult était "en possession de toutes ses facultés mentales" quant il fit don d'une partie de sa fortune au Bureau de Bienfaisance (voir article "l'affaire Raoult" paru dans le bulletin de Juillet 1997

Rue Mirabeau

Le plus grand orateur de la Révolution. Partisan d'une monarchie constitutionnelle, il fut élu député d'aix-en-Provence en 1789. Il était très populaire malgré une vie de débauche et de corruption (relations secrètes avec Louis XVI). Sa mort prématurée en 1791 lui évita sans doute de périr sous le couperet de la guillotine.

Rue Pasteur

Louis Pasteur est né en 1822 à Dôle (Jura) où son père était tanneur. Brillant élève, il fut reçu en 1843 à l'Ecole Normale Supérieure. Puis il fut nommé professeur de sciences (et non médecin) à la faculté de Lille où il a laissé son nom à un institut. Ses études sur la fermentation lactique et alcoolique sont à l'origine du procédé de conservation appelé "Pasteurisation". Mais c'est surtout sa découverte du vaccin contre la rage (1883) qui fut pour lui un triomphe. Savant de génie, il trouvait, disait-il, "le plaisir dans le travail".

Rue Paul Bert

(1833-1876) : Médecin et politicien, Paul Bert, défenseur de la République radicale et laïque, fut préfet du Nord et Ministre de l'instruction Publique (1881 - 1882) et précurseur des lois Ferry sur l'enseignement. Il fut ensuite nommé Gouverneur Général de l'Annam et du Tonkin.
Il fut également un grand savant, faisant des recherches et des études sur la fermentation, la respiration, le sang, ...

Rue Paul Vaillant Couturier

Ecrivain, politicien, avocat, Paul Vaillant Couturier, né à Paris en 1892, adhère à la S.F.I.O. en 1916. Avec Henri Barbusse, il fonde après la guerre l'Association Républicaine des Anciens Combattants. Député de 1919 à 1928, il est élu maire de Villejuif en 1928 puis, après le Front Populaire, il retrouve son siège à l'Assemblée jusqu'à sa mort.
Au Congrés de Tours de 1920, il est partisan de l'adhésion de la gauche à la III° internationale. Membre du Comité Central du Parti Communiste, il est nommé Rédacteur-en-chef de l'Humanité. Il fonde ensuite l'Association des Ecrivains et Artistes Révolutionnaires.

Rue Roger Salengro

Né à Lille en 1890, Roger Salengro adhère très jeune au Parti Socialiste. Pendant la 1ère  guerre mondiale, il est prisonnier des Allemands et condamné à 2 ans de prison dans le camp disciplinaire. Après le guerre, il est élu Conseiller Municipal de Lille, et en 1930, devient Maire de cette ville où il va réaliser une oeuvre sociale considérable. En 1936 (Front Populaire), Léon Blum le nomme ministre de l'intérieur. L'extrème-droite va alors mener contre lui une violente campagne diffamatoire, allant jusqu'à l'accuser de trahison lors de la guerre. Epuisé moralement, traumatisé par la mort de sa femme, Roger Salengro se suicide. Le Cardinal Liénart blâmera "la presse infamante qui se spécialise dans la diffamation". Une foule immense et recueillie suivra à Lille ses obsèques nationales.

Rue Jules Boucly

Jules Boucly est né à Haspres le 21 mars 1870. Issu d'une honorable famille de tisserand, habitant la rue de Saulzoir, il fréquente l'école primaire située à l'époque à l'emplacement de l'actuel momument aux morts. En 1889, il passe avec succès le concours de l'Ecole Normale de Douai. En 1893, il est depuis 4 ans, instituteur adjoint à l'école communale de garçons dite du Sart, au Breucq (Flers), entre Lille et Roubaix, quand sa vie bascule.
Depuis quelques jours, la pompe installée dans la cours de l'école ne donnait plus d'eau, avisé de cette situation, Monsieur Duhamel, premier adjoint au maire, missionne un entrepreneur de la localité. Le 10 Octobre 1893, Monsieur Carette fils, ouvrier zingueur, constate que le tuyau chargé d'amener l'eau dans la pompe est trop court. Il décide alors de descendre dans le puits d'environ 7 mètres de profondeur. L'intervention a lieu vers 15h au moment de la récréation des élèves, sous la surveillance de Monsieur Boucly. L'ouvrier victime d'un incident et à juste le temps de crier à l'aide.
Jules Boucly entend l'appel de l'ouvrier et descend à son tour dans le puits. Dépourvu de toute protection, Jules Boucly s'écroule, victime à son tour des émanations toxiques dégagées par le puits. Tous ceux qui tentent de les aider doivent reculer, le temps passe. C'est finalement, aider de crochets, après plusieurs tentatives, que l'on parvient à remonter à l'air libre le corps des deux malheureux. Hélas il est trop tard !
Les funérailles de Jules Boucly donne lieu à une émouvante et longue manifestation. L'abbé Hazard, emmène la dépouille au cimetière, à la tête d'un imposant cortège : enfants de choeur, tambours et clairons des sapeurs pompiers, portes flambeaux, canonniers, fanfare, élèves des écoles, une quarantaire d'instituteur, plusieurs directeurs d'école, ainsi qu'une foule nombreuse.

Rue de l'Aubette

L'Aubette, parfois écrit "obette" était autrefois une cabane, un petit cabaret où l'on allait prendre un verre de "bon matin". (Les clients de l'aube disait-on).
Ce terme ayant des sens voisins, n'est pas exclusif à la région. On le retrouve en Belgique, (guérite de douaniers), en Alsace (Aubette, place Kléber à Strasbourg où les officiers se rendaient au rapport dès l'aube), à Nantes, (abri-arrêt de cars). L'aubette était aussi le bureau de l'octroi.
D'après Jean Dauby, historien du patois valenciennois, l'origine du terme remonterait au 15ème siècle : hobe signifiant : maisonnette.

Rue des bords de Selle

Sa situation près de la rivière lui a valu ce nom ; il permet s'il en était besoin, de mettre à l'honneur la belle rivière qui traverse notre village.

Rue du docteur Albert Schweitzer

Organiste, musicien, écrivain, pasteur, professeur et médecin, Albert Schweitzer est l'un des humanistes les plus marquants du siècle dernier. Il est né en 1875 à Kaysersberg, petite bourgade du Haut-Rhin, en Alsace. Il était en fait citoyen allemand car, après la défaite de 1870-1871, l'Alsace fut rattachée à l'Allemagne.
En 1913, il partit pour Lambaréné, village du Congo Français, pour y fonder un dispensaire destiné principalement à lutter contre la lèpre et la maladie du sommeil.
Pendant la première guerre mondiale, il fut interné en France en raison de sa nationalité allemande. Cet incident fut l'objet d'un merveilleux film "Il est minuit docteur Schweitzer".
Au lendemain du conflit, il organisa des récitals interprétant particulièrement des oeuvres de J.S Bach, dont les fonds lui permirent de rouvrir son hôpital.
En 1965, le monde entier rendit un dernier hommage à ce grand médecin humanitaire qui s'éteignit à lambaré dans sa 90 ème année.
Le Prix Nobel de la Paix lui avait été décerné en 1952.

Rue du Traité de Rome

Pour l'Europe, tout commence en fait en 1951 par le Traité de Paris, signé par la France, l'Allemagne, l'Italie, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg, traité qui met en place pour cinquante ans, une communauté européenne du charbon et de l'acier. Les droits de douanes étant dès lors supprimés entre les pays signataires.
Le Traité de Rome (1957)
Ce traité est considéré comme "l'acte de naissance du marché commun". Les six états signataires sont ceux qui avaient déjà signé le Traité de Paris.
C'est au Capitole à Rome que le 25 mars 1957, Christian Pineau et Maurice Faure représentant la France, signèrent le traité instituant le "marché commun" et la "communauté européenne de l'énergie atomique".
Le traité prévoyait la suppression des barrières douanières, la création d'une banque européenne avec une monnaie commune, l'euro, un fonds social européen et l'utilisation de l'énergie atomique à des fins pacifiques.
Le marché commun sera un succès. De 1958 à 1970 le commerce entre les six états signataires sera multiplié par six.
D'autres traités vont naître par la suite.
L'acte unique en 1986 :
Aux six pays fondateurs viendront s'ajouter l'Espagne, la Finlande, le Portugal, le Grande-Bretagne, la Grèce et le Danemark. Cet acte unique va, en fait, modifier le Traité de Rome créant "un espace sans frontières internes, avec libre circulation des personnes et des marchandises".
Le Traité de Maastricht ( 1992) : 
Les "douze" signèrent à Maastricht, (petite bourgade Hollandaise), un traité complexe créant des dissensions : la Grande-Bretagne refuse d'abandonner la Livre Sterling, l'Allemagne se méfie de la banque centrale européenne, les Danois rejettent le traité dans un premier temps avant de s'y rallier. Quant aux Français, consultés par référendum, ils votent un "oui" de justesse.
Le Traité d'Amsterdam en 1997, suivi du Traité de Nice en 2001.
Les dissensions s'accumulent, les règles de vote deviennent de plus en plus complexes....
Et le 29 mai 2005, une majorité de Français rejette la ratification du Traité Constitutionnel Européen, la Voix du Nord dans un article récent mentionne : "Va-t-on remettre sur le métier, une nouvelle constitution" Le débat ne pourra pas être tranché cette année. Peut être en 2007, année du cinquantenaire du Traité de Rome.

Rue Lucien Jomas

On a beaucoup parlé dernièrement du peintre régional Lucien Jonas. Trois expositions lui ont été consacrées : l'une à l'abbatiale de Saint-Amand montre "l'empreinte d'une ville, une autre aux musée des Beaux-Arts de Valenciennes et une troisième "des églises aux usines" au musée municipal de Denain
Lucien Jonas est né à Anzin, le 8 avril 1880, dans une famille d'industriels. Tout jeune, il révèle des aptitudes pour le dessin. Elève au lycée Wallon, il obtient le baccalauréat en 1899 et entre à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris où il rencontre Harpignies.
Suite au décès de son père, il revient à Anzin où il reprend la distillerie familiale puis retourne à Paris où il installe son premier atelier. En 1905, il échoue au prestigieux Prix de Rome, obtenant néammoins une seconde place.
Il va dès lors voyager beaucoup : en Italie où il va s'inspirer de l'art de la Renaissance, à Menton, dans l'Yonne où il retrouvera Harpignies mais il reste profondemment attaché au Valenciennois.
Dans l'Athènes du Nord;
Lucien Jonas va réaliser de grandes compositions de peinture pour le théâtre, le lycée Wallon, la Chambre du Commerce, le buffet de la gare, le musée des Beaux-Arts...
Jonas et la première guerre mondiale
Mobilisé en 1914, Jonas sera pour raison de santé, versé dans l'Auxilliaire et nommé peintre de l'Armée. Parcourant le front, il va réaliser 4000 dessins et 800 huiles sur l'âpreté des combats, les souffrances des civils. Nous citerons : l'aviateur Nungesser, l'agent de liaison (mort le message à la main), les Uhlans au Pays Noir (Mousseron écrira "les Boches au Pays Noir"), pourquoi nous battons-nous ? l'Allemagne au dessus de tout (le Kaiser debout sur un charnier de soldats allemands)....
Les compositions religieuses
Profondemment croyant, Lucien Jonas, était l'ami de l'abbé Lemire député-maire d'Hazebroucq qui l'influencera dans sa conception de l'Art Sacré.Il réalisera quinze Chemins de Croix
Création des billets de banque.
Avant la seconde guerre mondiale, la Banque de france va demander à Lucien Jonas de présenter des miniatures peintes pour  reproduire de nouvelles coupures. Les "Anciens" se souviennent du billet de 10 francs (mineur et son pic), celui de 20 francs (marin breton) et la coupure de 100 francs (évocation des labourages et pâturages de Sully).
Des Mineurs aux Metallurgistes
Jonas a été leur peintre comme Mousseron en a été leur chantre, retraçant leur travail, leur vie familiale, leurs distractions, leurs joies et leurs peines. Nous citerons quelques unes des ses oeuvres : le portrait du mineur, le caffut : trieuse de charbon, le remontée des mineurs d'Anzin, le four Martin, les hauts fourneaux de Denain, la coulée de fonte sans oublier les mouvements ouvriers : le Comité Socialiste avec la drapeau rouge en toile de fond. Il faut ajouter également, les croquis illustrant les poèmes de son ami Jules Mousseron.
Nous rendrons pour terminer un hommage à son fils Jacques qui a fait don de chefs-d'oeuvre de son père au Musée des Beaux-Arts de Valenciennes et disait de lui "qu'Anzin et Valenciennes n'étaient qu'une grande et même cité : elles étaient sa jeunesse"